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SURDITE . LSF

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Santé
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A
l'hôpital Saint-Louis à PARIS, Laurence,
jeune leucémique sourde, peut enfin communiquer avec sa
famille, grâce à une webcam
et un micro-ordinateur
(octobre 2002).
Lire
l'article paru dans le
Parisien, le dimanche 13 octobre 2002.
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A.I.D.E.S (AIDES "Groupe
Sourds")
247, rue de Belleville 75019 PARIS
Fax : 01.44.52.00.00 Tél : 01.44.52.33.77 Minitel : 01.44.52.02.01
N°vert : 0800 14 04 04
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Les receveurs
d'implant cochléaire pourraient courir un risque accru de
méningite
Santé Canada a pris connaissance
d'une information diffusée par la FDA des États-Unis à propos
d'une association possible entre les implants cochléaires
et l'occurrence de la méningite bactérienne.
L'avis de santé publique publié sur le Web le 24
juillet 2002 par la FDA (http://www.fda.gov/cdrh/safety/cochlear.html
- Mise à jour du 29 08 02 - site en anglais) affirme
ce qui suit :
« Au moins 25 cas de méningite ont été diagnostiqués dans
le monde chez des enfants et des adultes âgés de 21 mois à
63 ans qui ont reçu un implant pour corriger une surdité grave
ou profonde.
Au total, 9 décès ont été signalés à ce jour parmi ces cas.
Pour l'heure, 2 sociétés sur 3 ont fait état de cas de méningite
bactérienne chez des patients ayant reçu un implant. On possède
les résultats de cultures de liquide céphalorachidien pour
11 cas, dont 7 ont cultivé Pneumococcus et quatre, Diplococci
(fort probablement Pneumococcus).
On ne connaît lesantécédents de vaccination contre Pneumococcus
que pour 5 cas, et aucun n'a été vacciné.
Le moment d'apparition des symptômes de méningite variait,
allant de moins de 24 heures à plus de 5 ans après la pose
de l'implant. »
[Traduction de l'anglais]
Au Canada, on a signalé un cas de méningite (non fatal) chez
un patient ayant reçu un implant cochléaire. Santé Canada
suit l'évolution de la situation avec tous les fabricants
d'implants cochléaires. Le Ministère mène également une enquête
pour déterminer s'il y a eu d'autres cas de méningites associés
aux implants cochléaires au pays.
http://www.hc-sc.gc.ca/
(document *.pdf)
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Gènes
de la surdité
Santé : Pas égaux face à la surdité
Selon notre patrimoine génétique, écouter très fort de la
musique avec un baladeur altérera plus ou moins nos facultés
auditives.
LE GÈNE de la surdité existe. Une
équipe de l'Institut Pasteur, dirigée par le docteur Christine
Petit, vient d'en avoir la preuve en isolant, parmi tous nos
chromosomes, les deux premiers gènes
responsables de la surdité héréditaire.
La découverte, présentée hier à Paris au Congrès
européen des neurosciences, pourrait avoir des conséquences
considérables pour des millions de Français.
L'espoir d'un traitement médicamenteux.
« Il reste encore plusieurs dizaines de gènes à identifier,
mais à terme, prévient Christine Petit, on pourra intervenir
pour stopper la surdité progressive en arrêtant la dégénérescence
des cellules auditives. »
Selon la chercheuse, nos facultés auditives s'altèrent plus
ou moins vite en fonction de notre patrimoine génétique.
« Nous sommes inégaux devant la surdité, deux adolescents
qui écoutent trop fort leur musique favorite ne s'abîmeront
pas les oreilles de la même façon. On ne connaît pas encore
le pourcentage de la population qui serait génétiquement plus
fragile mais des recherches sont en cours sur des pilotes
de ligne », précise Christine Petit.
A terme, la chercheuse espère que des
traitements médicamenteux pourraient, d'ici à dix ans, non
seulement stopper la dégénérescence des cellules auditives
mais, pourquoi pas, leur permettre de se reconstituer.
La surdité ne serait plus alors une maladie irréversible.
En attendant, mieux vaut ne pas s'exposer durablement à des
bruits excessifs. La plupart des baladeurs
sont aujourd'hui limités à 90 décibels, « c'est encore beaucoup
trop », explique le médecin.
« On parle souvent de la cécité mais beaucoup moins du handicap
de la surdité. Or en France, un
adolescent sur mille devient totalement sourd avant d'atteindre
l'âge de 20 ans et plus d'un retraité sur trois souffre
d'une gêne auditive. »
Nicolas Fertin (Le Parisien)
mardi 16 juillet 2002.
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Accueil
et suivi des femmes sourdes pendant la grossesse.
Conférence organisée en 2002 par l'association Gestes
et animée par Jany Duflot (sage- femme), Xavier Danoy (gynécologue-
obstétricien) et Patricia Louison (puéricultrice), équipe
de la maternité de la Pitié- Salpêtrière.
Cette conférence a été
enregistrée sur cassette vidéo disponible à la location pour
les adhérents de l'association. Interprétation LSF/ français.
Groupe d'Étude Spécialisé "Thérapies
et Surdités",
8 rue Michel Peter, 75013 Paris.
Tél et fax: 01 43 31 25 00. E-mail : gestes@worldnet.fr
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A
Strasbourg, l'hôpital se met à la langue des signes.
A Strasbourg, une structure d'accueil spécifique se met en
place dans le cadre d'une meilleure prise en charge globale
du handicap.
C'est un cours très particulier. Trois élèves, une jeune
femme médecin, une sage-femme, une secrétaire.
On n'entend pas une mouche voler, mais on n'entend pas le
professeur parler non plus. Albert Tabaot s'exprime en effet
en langue des signes française (LSF) et c'est cette langue
qu'il vient enseigner ici, aux hôpitaux universitaires de
Strasbourg.
Une langue qui n'est autorisée en France que depuis 1991,
mais qui n'est toujours pas officiellement reconnue, bien
qu'elle soit reconnue par l'Union Européenne.
« Pourquoi je veux apprendre la LSF ? C'est tellement différent,
ça ne peut être qu'un plus, répond la sage-femme. Et si ça
peut aider dans mon travail, tant mieux ».
Il lui est déjà arrivé d'avoir des patientes malentendantes.
Rien d'étonnant à cela : on estime à environ 4 600 le nombre
de sourds-muets ou malentendants en Alsace, à environ quatre
millions en France.
Une langue à part entière. Albert Tabaot a été formé à l'université
de Paris 8 et au centre de recherche LSF.
« Avec d'autres spécialistes, nous nous efforçons d'élaborer
un lexique spécifique au domaine de la santé », explique-t-il
avec l'aide d'une interprète.
Selon lui, la langue des signes évolue en permanence, comme
toute autre langue. Elle devrait supplanter la lecture labiale,
où le malentendant « lit » sur les lèvres de son interlocuteur.
« Et qu'est ce qui se passe s'il porte une moustache, ou s'il
a le bas du visage caché par un journal, ou s'il se retourne
pour écrire au tableau ? » interroge l'enseignant.
Pour lui, l'avenir c'est bien la LSF qui a d'ailleurs cours
au Parlement européen.
« Ce n'est pas un langage ? terme qui fait penser à des animaux
! ? mais c'est bien une langue avec sa grammaire et ses paramètres
spatio-temporels », insiste-t-il.
Ses élèves en tout cas sont conquises et découvrent des idées
erronées sur les sourds, par exemple qu'on peut entendre tout
en étant muet. Elles s'expriment d'ores et déjà en LSF, après
quelques semaines de cours. Leur stage durera cinq mois en
tout, avec quatre heures de cours par jour. « Elles sont très
motivées et elles apprennent très vite », affirme leur professeur.Pôle
interrégionalCet apprentissage s'inscrit dans le cadre de
la prise en charge globale du handicap à l'hôpital et une
structure spécifique doit ouvrir dans quelques semaines au
sein des hospices civils.
Elle prendra en charge les malentendants hospitalisés, qui
ont besoin d'un traducteur, et elle sera également ouverte
à toute personne malentendante qui a besoin de consulter un
généraliste, ou encore, à des parents entendants dont l'enfant
est sourd.
« Cette structure aura une vocation interrégionale d'accueil,
d'écoute, d'accompagnement et d'orientation des malentendants
», précise une responsable du service communication. Elle
sera tournée vers la médecine de ville et les associations.
Son équipe se composera d'un médecin, d'une secrétaire, d'une
psychologue, d'une sage-femme et d'un (ou une) interprète,
tous bilingues français - LSF.
Le premier pôle hospitalier pour malentendants a été créé
à Paris à l'hôpital de la Salpétrière en 1995 et certains
autres grands centres hospitaliers en ont développé depuis
lors. Albert Tabaot note avec satisfaction que « le réseau
commence à s'étendre ».Aux hôpitaux universitaires de Strasbourg,
la langue des signes française est enseignée pour pouvoir
prendre en charge les malentendants hospitalisés.
Thierry Gachon
(Information parue sur le site : http://www.alsapresse.com)
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De nombreuses informations (hôpitaux avec interprètes
en LSF, professionnels de santé pratiquant la LSF...)
sur la page :
http://www.visuf.org/viepratSante.php
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